Tout a commencé un jour d'hiver 2013. A cette époque, j'ai découvert l'univers de la blogosphère écolo. Je terminai alors un M1 qui ne me plaisait pas et j'ai décidé de m'orienter vers le droit de l'environnement. Mon avenir d'étudiante a donc commencé à s'éclaircir un peu :)
C'est aussi le moment où j'ai commencé à prendre mon intolérance au lactose au sérieux. Je ne le supportais déjà plus depuis deux ans, mais j'ai eu une longue phase de "déni", durant laquelle je n'ai pas modifié mon alimentation. Résultat, j'avais passé l'année précédente à être sans cesse malade, à avaler du Maalox comme des bonbons à cause des brûlures d'estomac. Comme j'étais (et je suis encore !) assez gourmande et fana de cuisine, j'ai petit à petit, et assez naturellement, atterri sur la blogosphère végétarienne/végane.
Je ne connaissais alors pas grand-chose sur le végétarisme/végétalisme. Je savais à peu près ce que c'était, mais j'avais eu une correspondante allemande "végétarienne" qui mangeait du jambon et du poisson. Je n'avais pas non plus d'idée sur la construction des repas, la substitution de la viande, la complémentation céréales-légumineuses... Au fil des semaines, je me suis renseignée et j'ai salivé devant de nombreuses recettes. Tout un monde de possibilités s'ouvraient à moi !
J'ai lu, regardé des vidéos, découvert le frugivorisme et le crudivorisme avec ses adeptes en pleine forme et radieux. La viande et le poisson étaient mauvais pour la santé, il fallait manger plus de cru, plus de légumes, plus de ceci et surtout pas de cela. Le gluten était une horreur (mais j'adore le pain), tout comme le saucisson (mais que me reste-t-il pour les apéro à la montagne ?), le fromage d'une cruauté sans nom (je pars en vacances dans les Alpes depuis que je suis dans le ventre de ma mère).
Du coup, c'était toute mon alimentation et mon système de valeurs qui s'écroulait, sans que je ne parvienne pour autant à adhérer complètement à l'autre. Ou plutôt aux autres. Parmi toutes ces voies, je n'ai pas véritablement trouvé celle qui me correspondait.
Du coup, c'était toute mon alimentation et mon système de valeurs qui s'écroulait, sans que je ne parvienne pour autant à adhérer complètement à l'autre. Ou plutôt aux autres. Parmi toutes ces voies, je n'ai pas véritablement trouvé celle qui me correspondait.
J'ai commencé par un mois végétarien. Il ne l'a pas totalement été, par manque de choix à l'extérieur, mais j'ai fait de mon mieux. J'ai testé beaucoup de choses, je suis devenue adepte des smoothies aux fruits au petit déjeuner, j'ai découvert que je détestais le sarrasin cuit et les flocons de millet. En commençant à fréquenter plus assidûment les magasins bio, j'ai découvert le quinoa, les purées d'oléagineux et tout un tas de choses délicieuses. Mais j'ai été un peu rattrapée par la vague healthy.
Je voulais "manger sain", pas forcément pour mincir, mais pour éviter de faire rentrer dans mon corps des aliments que je considérais comme mauvais. J'avais établi cette "règle" pour la cuisine à la maison, en décidant d'accepter ce que l'on me servirait à l'extérieur. J'avais fait ce choix car je n'étais pas sûre de vouloir devenir végétarienne. Cela sonnait un peu trop définitif pour moi. "Comment, plus JA-MAIS de poulet rôti le dimanche midi ? De saucisson à l'apéro ?" Je refusais de m'enfermer dans une case car j'avais peur d'être étiquetée, et que l'on me fasse remarquer mes moindres "impairs". J'appréciais ces repas comprenant de la viande et du poisson parce que, je ne me suis jamais menti à ce sujet, j'aime ça, en particulier le poisson. Mais, alors même que je savourais ces mets, je culpabilisais de ne pas ressentir grand-chose pour les animaux morts qui se trouvaient dans mon assiette.
Je culpabilisais de ne pas culpabiliser. Je culpabilisais de ne pas avoir le courage et la conviction des ces belles vg, en forme et bien dans leur assiette. Je n'arrivais pas à me convaincre qu'il fallait que j'arrête de manger de la chair animale et pire, je me reprochais quasiment de ne pas y arriver, et de ne pas penser comme elles.
Cette phase a duré quelques mois. Et puis quelque chose s'est débloqué en moi. Je me suis rendue compte que je consommais peu de produits animaux par conviction écologique mais pas du tout parce que je refusais de tuer des êtres sensibles. Mais qu'il ne s'agissait pas non plus de renier mes autres valeurs. Chez moi, faire à manger à quelqu'un est un moyen de montrer que cette personne est importante pour nous, qu'on l'aime. L'hospitalité est une valeur fondamentale. Partant, refuser de manger quelque chose que quelqu'un avait préparé pour moi était impensable, et j'ai simplement lâché prise. Pourquoi refuser lorsque l'on ne veut pas se priver ?
J'ai décidé de tenter d'être parfaite selon mon échelle de valeurs, et pas selon celles que je fantasmais à travers les blogs et internet de façon générale. J'ai arrêter de penser que la viande était forcément mauvaise pour la santé et de m'obstiner à chercher LE menu végé au resto sous peine d'absorber une quantité monstrueuse d'antibiotiques en choisissant un bout de poulet. Oui, j'accepte de m'exposer à cette potentialité, sans culpabiliser et sans en faire une montagne. Une société idéale n'aurait pas recours à tous ces produits toxiques, mais en attendant, je fais au mieux de mes capacités et de mes possibilités.
Oui, j'aime la choucroute ! Et j'en profite quand il y en a au resto, parce que c'est une option normalement sans produits laitiers. Oui, j'aime les lardons, je pense que ça améliore l'ordinaire de nombreux plats et non, je ne les remplace par du tofu fumé parce que j'aime pas ça et que je sens la différence. Même si je suis super fan de ma quiche poireau-tofu et que j'aimerais plus tester les protéines de soja texturées. J'aime la cuisine végane, j'adore découvrir de nouvelles choses et j'apprécie d'avoir des recettes sous le coude pour mon petit frère qui est allergique aux oeufs et au lait de vache. J'aime la cuisine végane parce que j'aime expérimenter, mais j'aime aussi la cuisine plus traditionnelle :)
Avec le recul, je pense que j'ai (très) légèrement fleuré avec l'orthorexie. Même si ce terme peut être employé de façon abusive, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une vraie pathologie et que de vraies personnes en souffrent. Je suis heureuse que ces jours soient derrière moi et de pouvoir aborder le contenu de mon assiette avec plus de sérénité !
Et vous être-vous satisfait(e) du contenu de vote assiette ? N'hésitez pas à partager votre opinion et votre ressenti en commentaire !
Crédit photo : Unsplash
Voilà un sujet qui est au cœur de bien des débats ! (je suis justement en train de rédiger un article sur le végétarisme ^^)
RépondreSupprimer*Attention pavé ! J'ai du séparer le commentaire en deux parties, ça ne m'était jamais arrivé :p *
Je t'accorde que si on lit tout ce qui se dit sur internet et qu'on essaie de l'appliquer, on se retrouve vite à bannir viande, poissons, fruits de mer, lait, laitages, oeufs, miel, gluten, produits non bios, produits issus de pays lointains, produits entrainant la déforestation... et par ne plus rien pouvoir manger !
Je pense que l'important, c'est d'être informé du pourquoi et du comment et, au vu de ces informations, de prendre une décision éclairée concernant son alimentation.
On peut être au courant que l'huile de palme entraine la disparition d'espèces, que le chocolat vient de loin et donc pollue, qu'il est cultivé par des personnes exploitées, que l'emballage contient des phtalates mais quand même décider de ne pas se passer de Nutella et de savourer sa tartine le matin sans (trop) culpabiliser.
Chacun a un niveau de conscience différent qui le fait envisager les choses à sa manière. Par exemple toi tu as choisi de ne pas être végétarienne tout en étant cconsciente des conséquences de sa production et de sa consommation sur l'environnement, les animaux et ta santé.
Pour ma part je suis végétarienne, je consomme donc des oeufs en étant consciente du broyage des poussins mâles. Ou des produits laitiers en sachant pertinemment que ce lait a engendré la séparation d'un veau (probablement transformé en rôti) et de sa mère et qu'il a une action catastrophique sur l'organisme humain.
J'en consomme mais ça ne m'empêche pas culpabiliser. Pour autant, je ne me sens pas prête à devenir végétalienne, même si ça viendra peut-être un jour.
Enfin, tout ça pour dire, chacun sa façon d'envisager son alimentation en fonction de ses convictions et de ses limites, le tout étant d'être pleinement informé des conséquences de ses actes - et de les assumer. Tu trouveras toujours quelqu'un pour s'offusquer de toute façon. Les végé s'offusquent que les omnis mangent de la viande, les végétaliens s'offusquent que les végétarien puissent consommer des produits laitiers, les végan s'offusquent que les végétaliens portent du cuir, les crudivores s'offusquent que les vegan mangent cuit, les frugivores s'offusquent que les crudivores mangent des céréales... bref. La manière idéale de manger se situe probablement quelque part au milieu de tout ça, mais surtout elle est propre à chacun.
Pour autant, je ne blâme personne, il m'est moi même arrivée d'être en colère contre les omnivores, parce que je m'acharnais à vouloir changer les choses et que personne ne semblait vouloir me suivre. J'avais l'impression que ça servait à rien que je sois végétarienne si tout ne monde ne l'était pas aussi parce qu'à mon échelle je ne changerais pas grand chose. Ce qui est surement vrai d'ailleurs. Mais j'ai fini par comprendre que la seule personne qui se souciait que je mettais dans mon estomac, c'était moi. Et que tant que ça me contentait, tant que c'était en accord avec ce que je croyais, alors ça servait à quelque chose. Ne serais-ce qu'à me satisfaire et à apaiser ma conscience. (Comment être égoïste et altruiste à la fois...)
RépondreSupprimerCeci étant dit, il y a des milliers de raisons possible de devenir végétarien. Que ça soit par conviction écologique, pour sa santé, par éthique, ou juste par goût (ou tout ça réuni). Mais dans tous les cas ça suppose de s'imposer un minimum. Personnellement c'est ce qui m'a freiné dans mes envies de végétarisme. J'avais peur de refuser un plat chez quelqu'un et de le froisser (comme tu l'expliques toi même), peur d'obliger les gens chez qui je suis invitée à travailler en plus pour me faire un plat spécial, peur d'embêter le cuistot au restaurant pour avoir quelque chose qui n'est pas à la carte... Ça plus le regard des autres, le jugement de la famille, des amis... moi qui suis quelqu'un d'introverti qui a toujours peur d'embêter les gens, ça a été une véritable épreuve.
Pourtant mes convictions ont fini par passer au dessus de ces peurs. En précisant avant quand je suis invitée que je suis végétarienne, je n'ai pas de plat à refuser. Je n'hésite jamais à aider en cuisine pour mon plat à part, et les cuistot ont moins d'ingrédients à mettre dans leurs salades ou sur leurs pizza grâce à moi. Au final, ma famille s'y est faite et mes amis s'en contrefoutent.
Si l'envie de devenir végétarienne te revient un jour, sache que tu peux y aller progressivement - sur des années même si tu veux - et voir si un manque quelconque se créée. Et si au final ce qui te convient c'est de ne plus manger ni viande ni poisson 95% du temps et te régaler d'un poulet rôti une fois par mois, et bien rien ne t'empêche de le faire ! Il n'y a pas de règles, ni de commission du végétarisme qui viendra te fouetter si tu as mangé des sushis ;)
Coucou :)
SupprimerMerci pour ton -tes- commentaire ! La commission du végétarisme ne risque pas de me rattraper pour les sushis car autant j'adore le poisson cuit, autant je ne supporte pas quand il est cru :s
Je suis assez introvertie comme toi, et clairement, cela m'empêche de dire que je préférerais avoir autre chose dans mon assiette. Après, je n'ai pas osé m'imposer parce que mes convictions ne suivaient pas véritablement derrière. Je cuisine la plupart du temps végétarien par souci d'écologie et de budget. Quand on est invité, la question du budget ne se pose pas :p Du coup, c'est un moyen pour moi de profiter de ce que je ne m'offre pas en temps normal. Même si je suis consciente que pour mes hôtes, cette consommation parfois bi-quotidienne de viande est normale. Mais on n'arrive pas à convaincre les gens en les braquant, du coup, je préfère toucher un mot de ces questions ailleurs que devant un bout de viande ou de poisson pour ne pas que les personnes qui me reçoivent se sentent jugées.
Quand à l'envie d'être végétarienne un jour, je ne suis pas sûre qu'elle me revienne. Je n'aime pas les cases, et je trouve que cela donne un ton trop définitif à une décision que je n'ai pas envie de prendre. Finalement, je prends le plus grand nombre de repas chez moi, seule, sans aucune commission de quoi que ce soit pour me classer, et c'est ce qui me convient le mieux !
Bises :)
Hello (camarade Générations Cobayes).
RépondreSupprimerEn tant qu'apprenti vegan, j'apprécie de lire des témoignages de personnes ayant arrêté un régime végéta*ien.
C'est important de se sentir bien dans ses baskets et ses valeurs, alors si ça te ne convient pas, et bien, c'est comme ça. Tu as quand même du baisser ta conso' de viande et ça c'est très bien. Je ne remets pas en cause ton choix :)
Je voulais juste revenir sur un point :
"Chez moi, faire à manger à quelqu'un est un moyen de montrer que cette personne est importante pour nous, qu'on l'aime. L'hospitalité est une valeur fondamentale. Partant, refuser de manger quelque chose que quelqu'un avait préparé pour moi était impensable, et j'ai simplement lâché prise. Pourquoi refuser lorsque l'on ne veut pas se priver ?"
La France, est un pays catholique, et de ce fait, on pense qu'il faut manger pareil, pour tout le monde. Or, on apprend (c'est un article sur l'histoire du végétarisme qui explique cela) que les pays protestants n'ont pas du tout cette vision, et qu'ils préfèrent s'adapter à ses invités : selon les goûts, les allergies, les choix éthiques ou religieux. Dans les pays multiculturels (île maurice par exemple, j'ai discuté avec une amie de là-bas), on fait de base attention à ça : hindouisme (ne mange pas de boeuf voir végétariens), musulmans (le porc) etc.
Donc, j'estime, que si une personne invite une autre personne végétarienne (ou musulmane, ou allergique), c'est bien l'hôte qui doit faire attention à cela et non le contraire :) Ce n'est pas parce que le repas n'est pas identique qu'il n'est pas convivial.
Tu dis donc " Chez moi, faire à manger à quelqu'un est un moyen de montrer que cette personne est importante pour nous, qu'on l'aime" => Dans ce cas, je pense que si on m'aime, on fait attention à mon végéta*isme ^^ Quelqu'un qui râle par rapport à ça, j'estime que c'est une mauvaise personne, ou en tout cas une personne vraiment pas sympa et ouverte.
Chez moi, on a toujours fait attention à ça : ma mère ne cuisine pas trop, et lorsqu'elle faisait une salade composée, au lieu de tous mélanger les ingrédients et bien elle mettait tous les petits ingrédients (noix, pomme, fromage etc) dans des petits ramequins et chacun choisit ce qu'il met dans sa salade. J'aurais d'autres exemples mais je vais m'arrêter là.
J'insiste car c'est très important pour moi et je pense qu'il y a vraiment un souci en France par rapport à ça: j'estime qu'on doit s'adapter à tous, on prend les ingrédients à minima (ce que tous le monde mange) ou on fait des repas type salade à composer soi-même.
En fait, ce qui me choque, c'est que dans ta citation, on peut comprendre, qu'une personne de proche, t'as fait de la viande alors que tu es végétarienne. Et ça c'est choquant. Ce n'est pas au végétarien de se sentir mal car quelqu'un n'a pas fait attention à lui mais à l'hôte de faire attention (et pour cela on peut l'aider) sinon, je ne vois pas l'intêret de m'inviter.
Voila ^^
Coucou Nanou !
SupprimerMerci pour ton (long) commentaire :) Il y a décidément un certain nombre de végé/vegan chez Générations Cobayes !
Oui, même si aujourd'hui je ne suis pas à 100% végétarienne, c'est principalement ce cette façon qui je cuisine. J'ai découvert tellement de choses délicieuses en me lançant là-dedans que je ne pourrais jamais le regrette :)
Je comprends ta remarque lorsque tu dis que c'est plutôt à l'hôte de s'adapter au régime de ceux qu'il reçoit, et je partage en partie cette opinion. C'est ce que je fais mois-même quand je reçois (en général ça concerne plutôt les allergies parce que je n'ai pas trop d'amis musulmans/végétaliens/...), mais j'ai du mal à attendre cela de ceux qui me reçoivent. C'est assez bizarre je le reconnais, mais je suis assez introvertie et un peu timide, du coup je n'ose pas réclamer (pareil au resto d'ailleurs...).
Finalement, le coeur de l'histoire je pense, c'est que je n'étais pas "assez" convaincue par mes choix pour les imposer. Surtout qu'au départ, j'étais partie pour quelques mois, et je n'avais pas envie de devoir me justifier en disant que "cette fois-ci vous ne me faites pas de viande, mais la prochaine fois peut-être que vous pourrez, parce que je ne serais plus végé". Je trouve que c'est pas top pour l'image des végé d'être inconstant comme ça^^
A bientôt :)
Hello :)
RépondreSupprimerNon mais c'est ma base de pensée, après je me sens toujours mal quand je refuse quelque chose ou quand quelqu'un a "oublié" et est aussi embarrassé que moi ^^ Mon côté timide aussi et de ce fait, j'ai beaucoup de mal à être végétalienne à l'extérieur car j'ai du mal à refuser et je comprends que ça puisse être dur d'enlever le lait et les oeufs (plus dur que la viande/poisson).
Ahlala la timidité :) C'est vrai que les produits laitiers, c'est une vraie plaie à supprimer pour ceux qui n'ont pas l'habitude. J'en consomme très peu car je suis intolérante au lactose, et c'est déjà quelque chose que les gens ont parfois beaucoup de mal à intégrer. Et je trouve que globalement, ça passe un petit peu mieux quand on dit que c'est pour raisons de santé :)
SupprimerCoucou Marie !
RépondreSupprimerC'est avec attention que j'ai lu ton article. Te suivant depuis un petit moment maintenant, je savais que tu étais végétarienne, ou en tout cas que tu voulais te tourner vers une alimentation plus saine, sans viande, etc.
Personnellement, je ne suis pas du tout végétarienne, je n'ai jamais voulu l'être. J'aime mangé autant de la viande que du poisson, et ce n'est pas pour autant que le sort des animaux m'importe peu. Pourtant, en y regardant bien, je ne mange pas tant de viande et de poisson que ça (peut-être une fois par semaine pour la viande et même pas une fois par mois pour le poisson). Certains diront que je suis "flexitarienne", ou quelque chose comme ça. Étant donné que je n'ai pas cette intention, je ne me mets pas dans cette case. Par contre, au restaurant, j'ai plus de facilité à aller vers les plats sans viande, car je préfère manger la viande halal du boucher du coin. Du coup, dans les restaurants végétariens, je me dit "c'est cool", je peux choisir n'importe quoi !
Pour revenir sur ta réflexion, j'ai eu la même sensation de culpabilité vis à vis de l'écologie quand j'ai refais ma décoration il y a deux ans, et que j'ai acheté des meubles chez le fameux suédois et ma coiffeuse sur Amazon Je culpabilisais de ne pas avoir acheté des meubles de seconde main, d'avoir cédé sachant que je n'aime pas spécialement les collections de ce magasin et la politique d'Amazon. Ça a duré quelques mois, je me disais que mes efforts pour être plus écolo étaient vains. Que j'étais en contradiction avec moi-même. Et puis je me suis dit "zut", j'ai acheté des meubles qui me plaisent malgré tout, j'aime le confort et ma nouvelle déco, j'y ai passé du temps, pourquoi je ne m'y sentirai pas bien ? J'ai surtout compris que l'on fait du mieux que l'on peut, la perfection n'existe pas. On s'en fait une image, un but à atteindre. La réalité c'est se donner les moyens de faire avec les moyens que l'on a.
Enfin voilà, j'ai un peu dévié du sujet je crois...
Bises,
Samia
Coucou :)
SupprimerOn se rejoint sur pas mal de choses ! J'essaye d'éviter aussi la viande au resto (quand je peux), mais je donne toujours la priorité aux plats sans produits laitiers. Je préfère savoir d'où vient la viande, du coup je l'achète à la Ruche qui dit Oui ou chez Biocoop. Du coup comme c'est cher, j'en mange comme toi, pas beaucoup. Pareil pour le poisson, c'est cher donc rare à ma table, mais j'ai tendance à plus en consomme quand je pars en vacances à la mer ! Du coup, je ne me mets dans aucune case. Je trouve que ça donne un côté définitif qui m'effraie un peu, et du coup, quand on se définit soi-même comme quelque chose, les gens attendent de nous que l'on corresponde à une définition...
Je comprends ce que tu dis concernant l'écologie. Je viens de déménager, et j'ai fait plusieurs visites chez le gérant suédois pour refaire ma cuisine... J'aimerais beaucoup avoir des meubles super écolo et tout mais budgétairement c'est pas du tout possible ! Je me console en disant que ça dure longtemps ! J'ai des meubles Ikéa qui vienne de mon ancienne chambre chez mes parents et qui ont bien 10 ans, d'autres dont je me suis séparée mais qui ont été récupéré . Je pense que l'essentiel est de ne pas "gâcher" les ressources dans le sens d'acheter tout un tas de trucs inutiles. Clairement, j'avais besoin de meubles dans ma cuisine ! Après tout, pas besoin d'être parfait pour être engagé !
Bises
Bonjour !
RépondreSupprimerJe tombe par hasard sur ton blog et je tombe sur cet article, qui était à 100% mon état d'esprit il y a 3 ans.
J'avais compris que le régime végétarien était très bon... et en même temps, je suis une incroyable gourmande et il était hors de question de ressentir la frustration gustative lors de mes repas ! Et en même temps, les recettes vg ouvrent bcp de voies sur la créativité en cuisine. J'ai donc continué à cuisiner vg, parfois j'y mettais un peu de viande ou de poisson si je n'imaginais pas faire autrement... Et je ne faisais appel qu'à ma gourmandise lorsque je mangeais à l'extérieur ! Comme toi, je n'imaginais pas "imposer" mon alimentation à mes proches, je n'ai même pas mentionné cela à ma famille...
Et puis de fil en aiguille, j'ai commencé à ne plus avoir envie de viande. Et ça a tout changé ! C'est quand j'ai vraiment eu l'impression de me forcer et de ne plus du tout apprécier le poulet rôti de ma grand mère que j'ai décidé d'assumer totalement... Le deal avec la famille et les amis aujourd'hui c'est : "faites tout ce que vous voulez, mais sachez que je ne mange pas de viande. Pensez donc à prévoir un peu plus d'accompagnement. Et si jamais vous avez envie de cuisiner vg ou si vous ne savez pas quoi faire comme accompagnement pour que je ne meure pas de faim, je serais heureuse d'aider et même de cuisiner." Non seulement ça passe très bien autour de moi mais en plus ça me fait plaisir de pouvoir cuisiner et partager mes recettes. Et je leur préviens aussi qu'ils ne doivent pas être choqués si je goute qqch avec de la viande. Parce que si j'en ai envie, je le fais. J'explique que je mange de la viande comme je mange au MacDo : j'en ai pas envie, je sais que c'est ni bon pour moi ni pour la planète et il représente un système que je n'aime pas. Personne ne m'interdit de manger au MacDo, j'en ai juste absolument pas envie. Et si jamais un jour j'ai une envie qui est tellement forte que j'en oublie à quel point je n'aime plus MacDo... Alors j'irai ! Et ben avec ça, j'ai pas mangé de viande depuis 1 an et je trouve que je me fais bcp plus plaisir qu'avant. :)
Bref, tout ça pour dire : si vraiment ça te tient à coeur, laisse toi le temps de changer et d'être claire avec toi même. Arrêter de manger de la viande et du poisson du jour au lendemain, ça n'est pas la seule et unique voie :)
Voilà ^^
Coucou :)
SupprimerJe pense que ta méthode est la plus douce pour l'entourage. Moi je suis un peu la pro des annonces fracassantes, et je ne m'y étais sûrement pas prise de la bonne manière, surtout que mes convictions et mes envies ne suivaient pas vraiment derrière. Aujourd'hui, je me rends compte que j'ai envie de manger plus de viande et de poisson (et aussi parce que pour ma santé je dois faire attention à d'autres trucs et ça devient un peu compliqué...) mais je me rends compte que budgétairement c'est un peu juste. Du coup, je dois jongler entre toutes ces contraintes et trouver un juste milieu !
Merci pour ton long commentaire en tout cas ! A bientôt :)
Merci pour ton article qui me parle énormément. Je consomme peu de viandes, mais je partage ton point de vue sur les lardons. J'ai par exemple une super recette de quiche épinard-chèvre qui ne fonctionne bien qu'avec quelques lardons.
RépondreSupprimerJe suis au stade de culpabiliser de ne pas culpabiliser, culpabiliser d'aimer ça et de ne pas apprécier les aternatives à la viande (j'aime le tofu, mais la quinoa, beurk). Je me sens mal à l'aise entouré de certaines de mes connaissances végéta*iennes. Bref, j'ai du chemin à parcourrir, et c'est pourquoi je te remercie de ton billet.
Coucou :)
SupprimerJe suis contente que mon article te parle ! Je trouve qu'on parle beaucoup des végétariens, végétaliens, mais qu'on pense pas trop à ceux qui se perdent un peu en chemin ! J'ai dépassé la phase de culpabiliser de ne pas culpabiliser et ça fait un bien fou ! Perso, je ne me sens pas non plus mal avec mes connaissances végé parce que je pense qu'il n'y a pas un régime meilleur qu'on autre, à toi de voir ce qui te convient et ce qui convient à ton corps à un moment t. Parfois, certains végé feraient bien de se souvenir qu'ils mangeaient de la viande un jour (pour la plupart).
A bientôt !
Oh, je suis arrivéeici par hasard, et j'ai eu l'impression de lire ce qui se passe dans ma tete! J'ai culpabilisé aussi, mais finalement, je me sens bien avec mon régime actuel, et j'ai déjà l'impession de faire pas mal de choses bien. Si un de mes grands bonheur est de manger un bon steak une fois par mois et de me faire quelques raclettes avec mon amoureux en hiver, est-ce vraiment mal?
RépondreSupprimerJ'ai pris la décision de ne manger de la viande et du poisson uniquement si j'en ai vraiment envie et que je vais vraiment l'apprécier. Ainsi, je me sens en accord avec mes valeurs, avec un respect des animaux, de la planète, mais aussi de mon corps.
Par contre je me rends compte qu'avec le temps, mes envies de viande diminuent, du coup je rejoins le commentaire de Marion, et il n'est pas impossible que de cette fcon je me retrouve "tout naturellement" végéta*ienne dans quelques années.
J'utilise le terme "flexitarienne", car qand les gens remarquent que je prends un menu végétarien au resto ou que j'amène des plats végétariens pour mes repas de midi, j'ai l'impression qu'ils comprennent mieux avec un label, ca fait "plus sérieux". Bon par contre je suis pas trés douée pour la présentation, du coup je suis pas sure de donner envie à beaucoup de gens comme ca!
Hello !
SupprimerJ'ai l'impression que ma réflexion est plus partagée que ce que je pensais au départ en fait :) Je suis d'accord avec toi, l'essentiel est d'être bien avec ce qu'on mange et, à mon avis, de ne pas toujours se demander si on fait "mieux" ou "bien"... Je trouve que c'est un très bon choix de ne manger de la viande ou du poisson que si tu es sûre de l'apprécier. Ca remet ces produits à leur place : des produits chers donc plus rares, presque de luxe, et je trouve que ça a un côté un peu exutoire. Comme ça, on ne se rue pas sur de la viande ou de poisson de moins bonne qualité par "craving" :)
A bientôt !
Je pense que tout dépend des raisons pour lesquelles on décide (ou non) d'arrêter de manger de la viande, et des circonstances dans lesquelles ces décisions sont prises. Le plus important, je pense, c'est finalement ça : se sentir en accord avec ses valeurs, ne pas faire les choses simplement parce qu'on nous dit qu'il faut les faire de telle ou telle manière. J'ai le sentiment que finalement, faire tel ou tel choix alimentaire doit être vécu comme une "libération", pas comme une contrainte. Et même si nous n'avons pas fait les mêmes choix alimentaires, je trouve que le tien est "bon" quand même, parce que tu sais pourquoi tu le fais, que tu t'es posé des questions, que tu sais pourquoi tu en es arrivée à cette conclusion.
RépondreSupprimerDe mon côté, je ne mange plus du tout de viande et je n'achète plus de poisson, de lait, d'oeufs. Je ne savais pas trop pourquoi j'ai arrêté, au début. Ca faisait un long moment que je me disais que ce serait "mieux", mais je pensais que ce serait trop difficile de sauter le pas. Quand j'ai passé six mois à Singapour, une de mes colocs était végétarienne. Contrairement à l'image un peu cliché que j'en avais, elle n'essayait pas à tout prix de nous parler de son régime alimentaire et encore moins de nous convaincre que c'était le bon. Du coup, j'ai pris la décision par moi-même de profiter d'être loin de mes habitudes pour tenter un mois sans viande. C'était tellement facile que j'en ai fait deux, puis trois, puis quatre, puis je me suis rendue compte que j'étais mieux comme ça et que je me sentis plus en accord avec moi-même. Assez paradoxalement, ce n'est qu'à partir de ce moment-là que j'ai commencé à sentir pourquoi ce choix était le bon pour moi. Il y a l'argument écolo, d'une part. D'autre part, l'idée de faire souffrir des êtres sensibles alors que je n'ai aucun besoin de le faire me met franchement mal à l'aise. Pourtant il m'arrive encore d'acheter du fromage, j'ai un sac en cuir... penser à la souffrance animale qu'il y a derrière me fait culpabiliser, vraiment. La raison pour laquelle je n'ai pas fait de croix définitive sur ces produits, et que j'essaie simplement d'en limiter ma consommation au maximum, c'est parce que j'essaie de trouver une sorte d'équilibre. Oui, si je fais des lasagnes, elles seront végé mais je mettrai du fromage dessus sinon, elles n'ont pas le même goût. Oui, j'ai une paire de chaussures en cuir, mais contrairement à l'époque où je ne les possédais pas encore, je n'achète pas trois paires de bottes par an parce que je dois les jeter au bout de quatre mois tellement elles sont usées. Concernant le cuir, d'un côté il y a de la souffrance, de l'autre une meilleure durabilité...
(sorry, je dois scinder mon commentaire en deux, il est trop long xD voilà la suite, j'espère qu'il ne manque aucun morceau) :
RépondreSupprimerBref, tout ça pour dire que ce qui me rend triste, le seul choix que je m'autorise à considérer comme "mauvais" concernant l'alimentation (et, malheureusement, le choi qui semble encore aujourd'hui être celui d'une majorité de personnes), c'est finalement celui de ne PAS faire de choix. De ne pas se poser la question de ce qu'on mange et pourquoi. L'indifférence, en un mot. Les gens qui n'y réfléchissent pas vraiment mais qui disent "qu'ils achètent peu de viande, et toujours chez un boucher" sans se demander si au fond, ça fait une réelle différence (et qui en disant ça occultent le fait qu'ils mangent quand même de la viande tous les jours, même si ce n'est pas forcément de la viande rouge). Pire encore, les gens qui savent qu'il y a une question à se poser, mais n'estiment pas qu'elle est suffisamment importante pour le faire. J'ai conseillé à mon frère de regarder deux ou trois documentaires pour être un peu au courant de tous les enjeux liés à la consommation de viande (spécifiquement choisis comme étant clairs, fiables, documentés mais pas chiants pour que ce ne soit même pas une corvée pour lui). Pas forcément pour qu'il décide d'arrêter de manger de la viande, mais juste pour qu'il sache que ça implique et que son choix soit éclairé. Sa réponse, en trois lettres, m'a fait très mal (je sais, c'est bizarre !) : "non". Pourquoi ? "Parce que j'ai pas envie. Je m'en fiche".
Voilà. Je m'arrête là, ce commentaire est déjà bien long ;)
Bises Marie, à bientôt !
Laure
Hello Laure !
SupprimerMerci pour tes longs commentaires ! Plusieurs mois ont passé depuis que j'ai rédigé cet article, mais mes opinions sont toujours (pour l'instant) les mêmes. En effet, je pense que le plus important est d'avoir réfléchi à la question et d'être allé jusqu'au bout de la réflexion, ou du moins jusque là où on pouvait aller au moment où l'on a eu cette réflexion. Pour ma part, j'étais prête dans l'absolu à être une fille végane sportive mince et trop cool, mais en fait non. Ce n'est pas moi, cela ne correspond pas à mes opinions ou à ma personnalité. L'essentiel est que chacun trouve sa propre voie en réfléchissant à la manière de s'accommoder de l'environnement, de l'élevage industriel, de l'agriculture conventionnelle... Voilà, je pense que je ne serai jamais végétarienne parce que "l'éthique ne suit pas", mais je me suis posée la question et j'ai abouti à une solution qui me convient !
Bises Laure, et à bientôt, ici ou ailleurs :)
Salut !
RépondreSupprimerJ'adore cet article parce qu'il décrit bien ce que je ressens moi aussi ! J'ai eu un peu le même cheminement que toi et j'ai voulu devenir végétarienne, mais j'ai fini par me rendre compte que ce que j'aime dans la cuisine et dans l'alimentation en général c'est le partage, et la spontanéité. Je n'ai pas envie de refuser des plats qui me font baver, ou de mourir de faim parce que je ne trouve pas d'option végétarienne quand je bouge.
Aux yeux de certains végétariens et vegans ça me fera sûrement passer pour une fille qui ne respecte pas ses convictions, mais je m'en fiche un peu, je fais ce que je peux pour ma santé et pour l'environnement et je me sens bien comme ça :)
Merci pour cet article en tout cas !
Hello Emma !
SupprimerComme le disent plusieurs blogueuses, "Pas besoin d'être parfaite pour être engagée" ! Pour certaines, ça sera le végétarisme, pour d'autres le bio, pour d'autres encore le Zéro Déchet... Je pense que l'important est au moins de se poser la question et d'aller au bout de sa réflexion, et choisir ainsi SA voie en connaissance de cause et en accord avec soi-même. C'est comme une bonne résolution en fait, il faut que ça soit tenable au long terme :) Tant mieux si tu fais ce que tu peux, c'est l'essentiel et déjà beaucoup plus que ce que fait la majorité des gens !
A bientôt :)
3000 ans après, je reviens sur ton article. Je te rejoins totalement et je rejoint aussi les nombreuses choses qui se sont dites en commentaire. Depuis que je suis en Allemagne, je ne mange plus de viande. Pour autant, je n´aime pas me dire végétarienne, cela me semble tellement définitif! Je n´ai pas mangé de viande depuis presque 5 mois, est-ce pour autant que je n´en mangerais plus jamais? Bien sur je suis consciente des méfaits de l´elevage sur l´environnement et de la souffrance animale, c´est d´ailleurs en partie pour cela que j´ai décidé de réduire drastiquement ma consommation de produits carnés. Et puis, de fil en aiguille, je n´en ai plus eu envie (faut dire que je jamais été une grande fan). Comme toi, j´ai découvert toute sorte de nouveaux aliments, j´en changé ma facon de m´alimenter et je me sens bien mieux comme cela. Ceci dit, si un jour j´ai envie d´un bout de viande, de charcuterie ou de poisson, je ne combattrais pas cette envie. Toutes proportions gardées, j´ai un peu le meme rapport avec les produits carnés qu´avec le chocolat. Je ne suis pas une grande fan de chocolat à croquer, et souvent, lorsque je refuse un bout de chocolat ou que je n´en prend pas alors qu´il y en a disposition les gens me disent :" pourquoi tu manges pas de chocolat, tu fais une régime??" Non, c´est juste que je n´ai pas envie d´en manger la tout de suite (surtout si c´est un carré de Milka ultra sucré et bourré d´additifs), c´est pas pour autant que de tant en tant je ne me délecte pas d´un petit carré. Mais dans ces cas-là, je le prend équitable et bio, car oui, je suis aussi convaincue que le chocolat, c´est pas ce qu´il y a de mieux au plan écologique et social...
RépondreSupprimerL´essentiel finalement je pense, c´est d´essayer d´écouter SES envies (et essayer de les assouvir de la facon la plus écologiquement soutenable). Il faut sortir des petites cases dans lesquelles on aime bien (s´)enfermer.
Et voilà, encore une fois tu résumes tout :) Être "végétarienne" pour moi, c'était rentrer dans une case trop définitive. Est-ce que j'ai peur de l'engagement définitif ? Je pense que tu me connais assez pour pouvoir en juger :) Je pense qu'on se fait beaucoup de nœuds au cerveau en réfléchissant autant à la nourriture ce qui est certes une bonne chose, mais il ne faut pas non plus sombrer dans la pathologie... ce que j'ai failli faire je pense. Et un corps, ce n'est pas qu'une tête que l'on contrôle, je pense donc qu'il est bon de lâcher du lest de temps en temps sous pleine d'éclater en plein vol dans toutes ces bonnes résolutions :)
SupprimerA très vite ma belle :)